Au pied du mur sans porte a été créé en 2010 et joué pour la dernière fois en juillet 2014 au festival d’Avignon. A l’occasion d’une reprise au théâtre des Abbesses à Paris en avril prochain, Lazare et son équipe viendront quelques jours à la Fonderie remettre sur pied ce spectacle.
Texte et mise en scène Lazare
Avec Anne Baudoux, Julien Lacroix, Axel Bogousslavsky, Mourad Musset, Yohann Pisiou, Claire-Monique Scherer
et les musiciens Guillaume Allardi, Benjamin Colin, Jean-François Pauvros, Frank Williams
Lumières Bruno Brinas
Conseil chorégraphique et assistanat à la mise en scène Marion Faure
Conseil scénographique Marguerite Bordat
Conseil artistique Daniel Migairou
Administration Olivia Bussy
Lazare – Vita nova
Lazare a franchi un jour les portes du Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis. Depuis, il n’a plus quitté les salles et les plateaux, écrivant ses premières pièces et multipliant les rencontres avec des metteurs en scène tels François Tanguy, Claude Régy, ou Stanislas Nordey, qui l’invite à rejoindre l’École du Théâtre National de Bretagne.
Auteur dès son adolescence, improvisateur dans les lieux publics, il devient acteur et metteur en scène avant de créer, en 2006, sa compagnie Vita Nova, dont le nom est une référence à la Divine Comédie de Dante.
Autour de Lazare se constitue un « noyau dur » de fidèles collaborateurs et des lieux refuges comme la Fonderie au Mans, le Studio-Théâtre de Vitry sur seine et l’Echangeur à Bagnolet qui vont l’accompagner dans une grande aventure théâtrale débutée en 2007.
Une trilogie qui s’ouvre avec Passé – je ne sais où, qui revient, suivi en 2011 de Au pied du mur sans porte, deux titres empruntés à Pessoa, avant de se conclure, temporairement, avec Rabah Robert, touche ailleurs que là où tu es né.
« Cette trilogie, s’est construite autour du personnage de Libellule, double de l’auteur, et de sa famille. Une famille entre France et Algérie, réunie autour d’une mère à forte personnalité qui a sa propre langue, et d’un père absent-présent, une famille d’un de ces quartiers de banlieue qui subit et se bat. Mais le théâtre de Lazare n’est pas pour autant un théâtre documentaire. C’est un théâtre qui vit à travers l’écriture, un théâtre de rêve, de fragments, de retours en arrière, de frottements, de vrai et de faux, un théâtre qui fait de la parole recomposée le coeur de la représentation.
Une parole écrite, rythmée comme une partition, dont l’oralité traverse le corps des acteurs et leur donne une énergie vitale.
Pas de jugements, pas d’explications, pas de lieux communs dans ce théâtre qui bouscule autant les formes de représentations que l’écriture dramatique. » (Jean François Perrier)
Depuis septembre 2015, Lazare est artiste associé au théâtre national de Strasbourg.
« Là, de l’autre coté de la porte, sur le seuil de la vie, un frère mort.
Imbéciles, nous sortons du nid où nous avions rêvé le monde et à peine nous dévalons la pente qu’il nous faut des béquilles.
Infirmes, aveugles, il faut nous mettre sur le chemin.
Marcher sur la cime de la pensée quand tout nous enferme dans une coquille. »
(Lazare – Métaphysique d’un analphabète)