Audrey Bommier – Mise en scène et jeu
Lucile Marmignon – Jeu
Anna Thiriot – Dramaturgie
Gabrielle Guy – créatrice lumière
Note d’intention
Jeanne, dans sa cuisine, dans sa maison, dans son parc, dans la guerre. Il pleut des cadavres. Un homme s’impose, est-il mort ? Est-il son fils ou son mari ? L’a-t-elle déjà rencontré ? Jeanne est-elle vraiment vivante, au juste ? « Monsieur Dieu, car je crois bien que vous êtes Dieu, je crois que j’ai perdu
un moment. Est-ce que ça arrive ? De perdre un moment ? »
La Journée d’une rêveuse est une pièce écrite par Copi en 1968 dans une langue poétique, explosive
et cruelle. Arborescence de situations absurdes, le texte nous plonge dans la journée d’une femme
prise dans la guerre, métaphore des renversements politiques en Argentine que Copi quitte en
arrivant dans le Paris de la fin des années 60, de guerres plus lointaine mais pas moins bruyantes,
mais aussi du chaos intérieur d’une femme-fille-mère prise dans les grands mouvements du monde.
Au beau milieu de son quotidien, d’habitude si bien réglé, Jeanne se retrouve déplacée par une
journée qu’elle décide pas comme les autres en jetant son réveil matin à la poubelle. Des facteurs
plus ou moins vivants tombent alors du ciel sur le quotidien de Jeanne, qui se retrouve à vivre sa
journée comme on traverse une vie entière, du réveil jusqu’à la mort.