A partir des textes
Le Messager Hessois de Georg Büchner
Le Manifeste du Parti Comm uniste de Karl Marx et Friedrich Engels
Le Manifeste de Bertold Brecht
Des textes de l’A.G.C.S. et chansons
lumières Gérard Bonnaud
sculptures Anne Leray peintures Catherine Rankl
chants Michel Musseau son Bruno Michelet
régie générale Jean Pierre Dos régie plateau Jean Michel Brunetti
administration Mireille Brunet
avec François Chattot & Jean Louis Hourdin
Le monde est foutu, la vie est intacte.
Théâtre et monde :
Büchner, Marx, Engels, Brecht
Nous nous sommes emparés de leurs textes avec appétit, gourmandise.
Et nous y ajoutons des chansons, des ske tches, et des bribes de ces accords « iniques » qui vont tuer le monde les années qui viennent : L’A.G.C.S.
Pour faire un poème d’aujourd’hui : joyeux et terrible, sous le regard de nos morts et pour que nos enfants puissent dire que nous avons travaillé sérieusement.
Le monde change, radicalement ; comme jamais dans l’histoire. Nous le savions, mais nous n’y croyions pas. C’est là. Nous sommes entourés d’assassins. Nous ne pouvons plus continuer le geste théâtral comme nous l’avons fait jusqu’ici. Il nous faut inventer ; et inventer, « c’est penser à côté » (Einstein)
« Mais pourquoi avoir peur de l’inconnu puisque c’est nous qui allons le créer » (Laurent)
Aucun travailleur quel que soit son métier, ne peut plus ignorer la violence que certains imposent à tous, et de ce fait, il doit changer obligatoirement sa façon de travailler et de vivre.
« La salle appelle au secours autant que la scène » ( K.M. Grüber)
Il ne nous faut plus seulement une actrice ou un acteur jouant les personnages dans de belles pièces et de belles mises en scène.
Il nous faut des femmes et des hommes dressés dans la catastrophe, dignes et porteurs de pensées, porteurs de sensualité de la pensée, dans « l’énergie du sens », en garde rapprochée du poétique et du politique et du partage.
Il faut absolument essayer de trouver des pratiques nouvelles, avec la rage et la joie au ventre d’amorcer, peut-être, le chemin de nouvelles fraternités pour tuer le malheur, sans savoir si nous réussirons.
Pleurons puisque la catastrophe est en route, mais en travaillant, plutôt que de pleurer après sans avoir rien fait.
Jean-Louis Hourdin / François Chattot